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ToggleQu’est-ce que la procrastination ?
En une seule phrase :
La procrastination est la tendance à remettre une action au lendemain, au surlendemain, au sur surlendemain… et ainsi de suite.
D’où vient ce mot abracadabrant d’ailleurs ?
Commençons par un peu de culture, ça ne fera pas de mal
D’après Wikipédia :
Ce mot vient du latin procrastinatio : « pro » qui veut dire « avant » et « crastinus » pour
« demain ».
La personne qui procrastine est appelée : un procrastinateur / une procrastinatrice
Mouiai ! J’aurai plutôt dit procrastineur / procrastineuse !
Mais ça, c’est mon côté inventif !
Et toi ? Te considères-tu procrastinateur / procrastinatrice ?
Un petit mot en commentaires ?
Non ? Tu peux passer à un autre article
Oui ? Continue la lecture pour en savoir plus
Mais qu’est-ce que tu as tendance à remettre à plus tard ?
- Quelque chose à faire ou à dire ?
- Quelque chose que tu adores faire ?
- Quelque chose qu’il serait urgent de faire ?
- Quelque chose que tu détestes faire ?
- Quelque chose que tu aimerais faire mais que tu n’as pas le temps ?
- Quelque chose que tu aurais besoin de faire, mais pas assez de motivation ?
Nous avons tous et toutes mille et une raison de remettre au lendemain ce que l’on pourrait
faire le jour même, non ?
Pourquoi avons-nous tendance à procrastiner ?
De sources diverses, on peut trouver pléthore de causes. Toutes plus ou moins valables.
Certaines, d’ailleurs un peu fantaisistes à mon humble avis, mais ça n’engage que moi.
D’après certaines études, procrastiner serait une maladie. Pour d’autres, ce serait le manque
de concentration ou la mauvaise gestion du temps, ou encore le manque d’estime de soi, la
peur de l’échec ou du jugement des autres.
Bref, tu l’auras compris, il y a mille et trois raisons pour expliquer le pourquoi on a tendance à procrastiner.
Pour exemple, voici ce que j’ai trouvé sur le site de DeVry University* (lien source en fin d’article) :
Selon le Dr Tim Pychyl, professeur de psychologie à l’Université Carleton, » la
procrastination est un problème de régulation des émotions , pas un problème de gestion du temps ». Des croyances fausses et profondément enracinées sur nos capacités et nos propres insécurités peuvent entraver notre productivité et nous donner envie de procrastiner, tout comme le perfectionnisme, la peur de l’échec, l’anxiété, la faible estime de soi ou la peur de la critique.
Retarder une tâche que vous ne voulez pas faire peut soulager sur le moment, mais une fois la date limite arrivée, vous risquez de ressentir des sentiments de culpabilité, de honte et d’anxiété, aggravant les sentiments négatifs que vous aviez déjà autour de la tâche.
Examinons de plus près avec des situations concrètes
1- Remettre à plus tard quelque chose à dire à quelqu’un
Mélanie, tout récemment nommée manager dans une jeune start-up a constaté que parmi les membres de son équipe, Julien a tendance à arriver en retard plusieurs fois par semaine; dès son arrivée, va se servir un café, discute avec ses collègues et ne commence réellement à se mettre au travail qu’une heure après son arrivée.
Elle sait qu’elle devrait aller trouver Julien pour le recadrer, mais chaque fois qu’elle pense être le bon moment, quelque chose en elle la freine et les mots restent coincés dans sa bouche.
Mélanie, se trouve à chaque fois des excuses pour ne pas se lancer. Intérieurement, elle se dit qu’après tout Julien fait du bon boulot, il travaille vite et ce qu’il perd en une heure de temps, il le rattrape autrement. Et puis Julien est tellement sympathique, il s’entend avec tout le monde, il risquerait de mal le prendre. Alors, Mélanie repousse encore et encore. Et laisse ainsi la situation se détériorer au risque de se faire remonter les bretelles par son directeur.
Dans ce cas précis, j’ai demandé à Mélanie, pourquoi elle n’allait pas lui parler.
Et tu sais ce qu’elle m’a répondu ?
« Je n’ose pas, car Julien a énormément d’expérience. Tandis que moi, je viens d’arriver, et j’ai peur qu’il ait des arguments auxquels je ne saurais répondre et je me sentirais idiote. »
2- Procrastiner sur quelque chose à faire qu’on adore
Cela peut sembler invraisemblable, mais oui, il arrive que l’on puisse procrastiner sur quelque
chose qu’on adore faire.
Et là, je te donne juste mon exemple ! Et oui, je suis championne de procrastination sur des choses que j’adore faire.
Cet article par exemple, je ne sais pas encore combien de temps je vais mettre pour l’écrire.
Mais pour arriver là où je suis actuellement, j’ai mis… plusieurs jours… heu… plusieurs
semaines… Oui, j’avoue plusieurs semaines !
Alors que j’adore écrire ! Dès que je me lance, mes doigts valsent sur les touches de
l’ordinateur sans presque aucune pause. Les mots sortent de mon cerveau et direct sur le
document.
Et pourtant, avant que je m’y mette, je trouve toutes les excuses du monde pour faire d’autres tâches, la plupart bien moins intéressantes ! Un truc à ranger, quelqu’un à appeler, répondre à un mail…
Quelle explication je donne à ce comportement ?
Très sincèrement, je n’en sais rien ! Tout ce que je sais, c’est que si le matin je me suis dit
« aujourd’hui je continue l’écriture de l’article » et que j’arrive le soir sans rien avoir écrit, je
sens la culpabilité pointer le bout de son nez. Mais dame culpabilité ne reste pas bien
longtemps avec moi, car je passe vite à autre chose. Et là, juste en ce moment, je me sens
super heureuse d’être en train d’écrire tout ce qui me passe par la tête.
Après réflexion, finalement, je pense que c’est mon côté perfectionniste qui ressort. Mais comme rien n’est parfait, mon article ne le sera peut-être pas. Il aura au moins été écrit avec le cœur.
3- Procrastiner sur quelque chose qu’il serait urgent de faire
Dans ce cas, je parierais que nous sommes nombreux à procrastiner sur ce qui serait urgent de faire. On laisse trainer en général jusqu’à la dernière minute.
Comme par exemple remplir sa déclaration d’impôts, aller laver sa voiture car ça fait des mois qu’elle n’est pas passée au karcher, répondre à l’organisme qui te demande certains documents, ranger ton garage ou ta maison, emmener la voiture faire la révision ou le contrôle technique. Faire du tri sur le bureau de l’ordinateur, classer, archiver les tas de paperasses ou fichier qui trainent de ci de là !
Ici, tu l’auras compris, dès qu’il s’agit de faire une chose qui nous ennuie, c’est tout à fait légitime de procrastiner pour se consacrer à quelque chose qui nous fait plaisir.
Pas besoin de chercher midi à quatorze heure une explication.
Et d’ailleurs, ça rejoint également la procrastination sur les choses que l’on n’aime pas faire, voire, que l’on déteste faire.
4- Procrastiner sur quelque chose que tu aimerais faire mais que tu n’as pas le temps
Et si ne pas avoir le temps n’était qu’une fausse excuse ? Ne dit-on pas « quand on veut, on peut » ? Et si ce quelque chose que tu aimerais faire, tu penses que tu aimerais mais tu ne t’en sens pas capable ? Le courage te manque, la peur de l’échec, la peur du jugement des autres si tu n’atteins pas ton objectif ?
Je vais prendre l’exemple de Sonia. Sonia était une rêveuse, idéaliste. Elle avait toujours pleins d’idées d’activités, sa liste était longue. Elle rêvait de faire un saut en parachute, de faire un baptême de plongée en mer des caraïbes, elle rêvait de voyager sac à dos et d’escalader des montagnes. Et pourtant, tous ces rêves sont restés dans un petit coin de sa tête. Elle se disait un jour, je ferais ça, un jour j’irais là-bas… et ce jour n’arrivais jamais. Son excuse ? Pas le temps. Je dois m’occuper de ma maman qui est malade, et puis j’ai beaucoup de travail, je suis fatiguée le Week-end pour faire des activités, je n’arrive pas à prendre plus de huit jours de vacances et huit jours pour partir à l’aventure sac à dos ce n’est pas suffisant. Et aussi, je me suis engagée à aider Laeticia dans son déménagement…
Et puis un beau jour, des années plus tard, Sonia se retournera sur ce qu’elle a fait de sa vie et constatera que le temps a passé et qu’elle n’a profité de rien car le temps l’aura rattrapé. Dans ce cas de figure, on peut dire que Sonia, manque profondément de motivation, mais par quoi est engendré ce manque de motivation ? Est-ce qu’elle ne se sent pas capable ? penses t’elle ne pas mériter de se faire plaisir ? Se laisse t’elle entrainer par son entourage au point de s’oublier elle ? Est-ce qu’elle a du mal à gérer son temps et consacre trop de temps à des choses qui finalement n’ont pas vraiment d’importance ?
Des Sonia, j’en rencontre beaucoup. Elles ont toujours un tas d’excuses. En réalité, Oser sortir de sa zone de confort, aller vers l’inconnu est un défi trop grand pour elles. Et ce qu’elles aimeraient faire reste à l’état de rêve. Dommage !
5- Procrastiner sur quelque chose que tu aurais besoin de faire, mais pas assez de motivation
C’est un peu une situation similaire à l’exemple précédent. Le « aimerais » est remplacé par « besoin ». Ce besoin est-il réellement un besoin ? Et la motivation dans ce cas viendrait renforcer la question, est-ce bien un besoin ?
Michel avait besoin de changer sa voiture qui commençait à dater. Il avait cette automobile depuis tellement longtemps qu’elle était pour lui une continuité de ses jambes. Il avait été partout avec cette guimbarde. Elle l’avait emmené en vacances, à la mer, à la montagne. Il avait fait tellement de kilomètres. Cette voiture représentait tellement dans sa vie, qu’il avait du mal à se faire à l’idée qu’elle avait fait son temps. Au dernier contrôle technique, elle a même failli se faire recaler.
Alors Michel, pense sérieusement à la remplacer, mais il a du mal à prendre la décision, à faire le choix de s’en séparer.
Pour ce cas précis, on peut comprendre la procrastination de Michel. L’attachement à un bien matériel, le côté sentimental, faire le choix de s’en séparer c’est se défaire d’une partie de lui, d’une partie de sa vie. Le manque de motivation s’explique par la difficulté à faire un choix.
Et toi, sais-tu pourquoi il t’arrive de procrastiner ?
Tu peux en profiter pour identifier les situations où tu as tendance à procrastiner et les poser
sur papier. Partage en commentaires.
Procrastiner, quelle utilité ?
Parfois, procrastiner, ça a du bon. C’est même nécessaire, de mon humble avis. Lorsque l’on a une décision importante à prendre qui peux avoir d’énormes conséquences sur notre vie.
Procrastiner, peut permettre de prendre le temps de laisser murir l’idée, prendre le temps de la peaufiner, de comparer, d’analyser avant de faire un choix définitif. Dans certaines situations, la procrastination est même très utile
Dans le cas de l’achat d’une maison ou d’un appartement, par exemple. Il me semble important de ne pas prendre sa décision à la légère. Prendre le temps de visiter, de prendre la température du quartier, du secteur, suivant nos besoins s’assurer que c’est calme si on nécessite d’être au calme ou au contraire choisir un centre vielle si on aime que ça bouge. Étudier différentes stratégies d’acquisition et se projeter à 10 ou 20 ans. Si on a besoin de vendre, est-ce que ça se fera aisément ? Est-ce qu’il y a des travaux ou pas ? Bref, je ne vais pas te donner un cours d’achat immobilier. C’est juste pour illustrer combien dans certaines situations, il est utile de procrastiner.
La procrastination, une amie ?
La procrastination est également notre amie lorsqu’elle nous aide à booster notre créativité ; prendre le temps de bien définir clairement des objectifs de vie et laisser plus de place à la réflexion. Elle nous permet de ne pas agir sur une humeur inadéquate à la prise d’une décision.
Ce n’est que mon point de vue, pour l’avoir expérimenté à plusieurs reprises dans ma vie. Cependant, il m’est arrivé également de trop tarder et d’avoir laissé passer des occasions. Ou encore d’avoir pris une décision sur un coup de cœur sans avoir à le regretter par la suite.
Je te suggère de lire un article écrit par le Dr Timothy A Pychyl Ph. D. de l’université de Carleton au Canada, qui me semble très intéressant à exploiter. Le sujet sur la procrastination étant tellement vaste, et cet article ouvre à d’autres visions sur le sujet.
Comment dire stop à la procrastination ?
Alors, tout d’abord, il n’y a que toi qui peut décider de dire stop !
Je sais, ce n’est pas ça qui va t’aider !
Comme, tu me verras répéter ici très souvent la petite phrase :
Il n’y a que toi qui puisse savoir ce qui est bon pour toi !
Les conseils des autres ne sont que des conseils qu’ils donnent en fonction de leur carte du monde, de leurs expériences, leurs émotions, leurs valeurs, leur vécu… Et tu n’as pas vécu leur vie, n’est-ce pas?
Ni eux, la tienne !
Examinons de plus près
Ainsi, je ne peux que te donner quelques pistes que tu vas pouvoir adapter à tes besoins, envies, valeurs, caractère et qui vont te permettre d’exploiter toi-même en fonction de toi.
Si l’on s’en tient aux exemples énumérés plus haut, dans le précédent chapitre :
1- Sur la difficulté de dire quelque chose à quelqu’un, et donc de retarder le moment de le lui dire.
A ton avis, qu’est-ce qui manque à Mélanie pour pouvoir dire ce qu’elle a à dire ?
Qu’est-ce qu’elle doit travailler en elle ?
2- Sur remettre à plus tard quelque chose qu’on adore faire.
J’entends que ce n’est pas ce qui arrive le plus souvent, mais si ça t’arrive, qu’elles questions peux-tu te poser sur le pourquoi qui va t’amener à trouver le comment y remédier.
Que te poserais-tu comme questions ?
3- Sur procrastiner avec ce qui devient urgent de faire.
C’est, à mon avis, la partie qui me semble la plus légitime. Quand tu n’aimes pas faire quelque chose qui doit être fait et que tu attends la dernière minute pour le faire.
Dans ce cas, comment peux-tu raisonner ? Quelles actions peux-tu mettre en place pour ces tâches ?
4- Laisser de côté ce qu’on aimerait faire mais croire qu’on n’a pas le temps.
Est-ce que toi aussi tu as tendance à agir comme Sonia ? Garder tes envies dans un coin de ta tête et laisser passer les occasions de te faire plaisir ?
Que pourrait faire Sonia pour trouver le moyen de réaliser ses envies ?
5- Repousser le moment par manque de motivation.
Comme Michel, aurais-tu besoin de mettre quelque chose en action dans ta vie, mais par attachement sentimental, tu ne te décides pas à le faire ? Que ce soit, vendre sa voiture, déménager d’appartement, changer de lieu de vie, de travail ?
Dans ce cas précis, comment pourrait-on procéder pour le questionnement ?
En conclusion
Comme tu as pu le voir, la cause de la procrastination est variée et variable. Elle dépend de pleins de facteurs. Parfois plus néfaste dans ta vie quand elle te freine, d’autres fois, très utile pour te permettre de laisser murir une idée. Ou ne pas te précipiter dans une action aux conséquences désastreuses.
Alors la prochaine fois que tu procrastine, observe ton état interne et pose toi la bonne question : est-ce utile, ou pas ?
https://www.devry.edu/blog/benefits-of-procrastination.html
Tu as aimé cet article? Je t’invite à le commenter et à le partager si tu penses qu’il sera utile à quelqu’un de ton entourage.
Tu peux également, lire l’article suivant sur le thème du « Bonheur »
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